Cycle WLTP : mesurer la différence entre l’autonomie constructeur et l’autonomie réelle
Utilisé pour connaître l’autonomie d’un véhicule électrique, le cycle WLTP s’est peu à peu imposé comme référence dans le secteur automobile. Comment est-il calculé ? Quelle différence avec l’ancienne méthode de calcul NEDC ? Reflète-t-il l’autonomie réelle du véhicule ? Chargeguru répond à vos questions sur la norme WLTP.
Qu’est-ce que le cycle WLTP ?
Le cycle WLTP, abréviation de “Worldwide harmonized Light vehicle Test Procedure“, est un protocole mondial appliqué aux véhicules légers qui sert à mesurer :
- la consommation de carburant,
- les émissions de CO2
- Les émissions d’autres gaz polluants
- l’autonomie.
Très souvent, on utilise les données pour comparer l’autonomie des véhicules électriques sur une même base.
Comment est calculé le cycle WLTP ?
Le test WLTP inclut un cycle théorique sur un banc d’essai ainsi qu’une phase de test sur route. Il permet ainsi de se rendre compte des performances du véhicule dans des conditions de circulation :
- en milieu urbain ;
- en milieu extra-urbain ;
- mixte.
Quelles différences avec le cycle NEDC ?
Le cycle WPLT s’est imposé fin 2018 et a remplacé le protocole NEDC (New European Driving Cycle), en cours depuis 1997. En effet, ce dernier était obsolète et donnait des chiffres de consommation et d’autonomie bien loin de la réalité. Au lieu d’être réalisés sur route, les tests sur les véhicules électriques étaient effectués un banc d’essai et certains constructeurs en profitait pour ajuster leurs logiciels.
Plus long, le protocole WLTP impose un test d’une durée de 30 minutes contre 20 minutes pour l’homologation NEDC. Lors du test WLTP, la voiture doit parcourir 23 km au lieu de 11 km pour le NEDC.
Enfin, la vitesse de croisière des tests WLTP est de 47 km/ avec une vitesse maximum est de 131 km/h, au lieu d’une moyenne de 34 km/h et 120 km/ h maximum pour les tests NEDC.
De ce fait les résultats des tests sont très variés. Comme l’explique le constructeur Renault « pour un véhicule électrique par exemple, une autonomie de 400 km NEDC laisse place à une autonomie d’un peu plus de 300 km WLTP ».
La norme WLTP : une donnée fiable ?
Le cycle WLPT représente des données de consommations et d’autonomie moyennes. Il peut servir à départager les modèles entre eux mais ne peut pas être pris comme une référence exacte. En effet, la consommation du véhicule ainsi que son autonomie dépend avant tout des habitudes de conduite de l’automobiliste.
Gonflement des pneus, entretien du véhicule, climatisation, siège chauffant, embouteillage ou route fluide, toutes ces données peuvent jouer sur les besoins en énergie de votre voiture électrique.
Pour donner une comparaison, le cycle WLTP peut vous donner une idée de consommation comme celle que donne l’étiquette énergie d’un appareil électroménager. Calculées sur des moyennes, les données ne peuvent pas prendre en compte l’usage réel de l’équipement puisqu’il dépend bien évidemment de chaque consommateur.
Comment connaître réellement l’autonomie d’un véhicule électrique ?
Difficile de calculer l’autonomie de votre véhicule sans connaître vos habitudes de mobilité. Selon le magazine spécialisé Automobile-Propre, « en général, l’autonomie réelle sur autoroute à pleine vitesse correspond à environ 50-60 % du cycle mixte WLTP ». Ainsi, une voiture qui annonce 400 km d’autonomie WLPT, disposera plutôt d’une autonomie réelle comprise entre 200 et 240 km.
Connaître l’autonomie du véhicule électrique vous permet de savoir avec précision quand le recharger et vous permet de vous préparer pour de longs trajets.
En résumé :
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