Règlement AFIR : un nouveau cadre légal pour les carburants alternatifs
Comme l’explique le Parlement Européen, « le transport était responsable d’environ un quart des émissions totales de CO2 de l’UE en 2019, dont 71,7 % provenaient du transport routier. ». Pour engager un mouvement vers la mobilité durable, dans le cadre du plan « Ajustement à l’objectif 55 », l’Union européenne a adopté en juillet 2023, le règlement AFIR (Infrastructure pour carburants alternatifs). Elle est entrée en vigueur le 13 avril 2024. Quels sont les objectifs de ce texte ? Où en est la France ?
Quelles sont les grandes mesures qu’impose le règlement AFIR ?
1. Déployer davantage de stations de recharge de plus de 150 kW
Le règlement AFIR veut favoriser le déploiement de bornes de recharge ultra-rapides d’ici 2025. Il demande l’installation de stations de recharge rapide d’au moins 150 kW pour voitures et camionnettes tous les 60 km le long des principaux corridors de transport de l’UE. Le but ? Créer un véritable maillage dans le cadre du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).
2. Favoriser l’émergence de bornes pour les poids lourds
En outre, d’ici 2025 pour le réseau central et 2030 pour le réseau global, le règlement AFIR envisage le déploiement de stations de recharge pour camions électriques avec une puissance minimale de 350 kW. Comme pour les voitures de tourisme, ces bornes devront être installées tous les 60 km sur le réseau central et tous les 100 km sur le réseau global du RTE-T.
3. Améliorer l’approvisionnement en hydrogène
Ce texte européen ne traite pas uniquement des voitures électriques. Il veut également impulser la mobilité verte sous d’autres formes. Notamment, il impose la mise en place de stations d’avitaillement en hydrogène pour voitures et camions tous les 200 km le long du réseau central RTE-T et dans tous les nœuds urbains.
4. Proposer un paiement facile et transparent
En vertu du règlement AFIR, les utilisateurs de véhicules électriques ou fonctionnant à l’hydrogène doivent pouvoir payer facilement aux bornes de recharge ouvertes au public par carte ou sans contact. Un moyen de simplifier la recharge sur la route !
À partir de 2027, tous les points de recharge de plus de 50 kW, qu’ils soient déjà en place sur le réseau RTE-T ou dans des aires de stationnement privées sécurisées, devront être équipés de terminaux de paiement électronique (TPE) ou de systèmes de paiement sans contact. Chaque station devra proposer au moins l’un de ces modes de paiement pour l’ensemble de ses points de charge.
5. Rendre l’information plus accessible aux consommateurs :
Enfin, les exploitants de points de recharge ou de ravitaillement devront désormais fournir par voie électronique des informations détaillées sur la disponibilité des bornes, le temps d’attente ou les prix aux différentes stations. De cette manière, il sera plus facile d’organiser sa recharge sur le trajet.
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Où en est la France du respect des objectifs de la réglementation AFIR ?
L’AFIR a établi un but clair : installer des bornes de recharge en nombre suffisant et avec une capacité de puissance adaptée aux véhicules électriques et hybrides rechargeables présents sur le marché. À ce titre, chaque État membre doit s’assurer que chaque véhicule électrique enregistré sur son territoire soit associé à une borne de recharge publique offrant au moins 1,3 kW de puissance totale, et chaque véhicule hybride rechargeable à une puissance d’au moins 0,80 kW.
En France, la situation est déjà bien avancée par rapport à ces objectifs. Selon les données de l’AVERE, à la fin de juillet 2023, la puissance totale déployée pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables sur tout le territoire excédait les 3 500 000 kW.
Pour rappel, l’Hexagone s’est fixé pour objectif d’atteindre les 7 millions de points de charge d’ici 2030 dont 400 000 ouverts au public. Pour le moment, Enedis recense « 1,8 million de points de charge, dont 120 000 ouverts au public ».
En résumé : .
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